Publication de nouvelles directives sur le bruit de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Europe
L’OMS a terminé d’enquêter sur l’ampleur du bruit qui nous affecte et a conclu qu’il s’agit du principal danger pour la santé affectant à la fois la santé physique et mentale et le bien-être dans la Région européenne.
En réponse, l’OMS a publié de nouvelles directives (10 octobre 2018) pour aider à réduire notre exposition au bruit « WHO Environmental Noise Guidelines for the European Region ». Le document identifie les niveaux auxquels le bruit a des impacts importants sur la santé et ne doit pas être dépassé, et recommande également des actions pour réduire l’exposition des personnes.
Pour la première fois, un cadre méthodologique complet et rigoureux a été appliqué pour élaborer les recommandations. Par rapport aux précédentes directives de l’OMS sur le bruit, cette version contient cinq développements significatifs :
- des preuves plus solides des effets cardiovasculaires et métaboliques du bruit environnemental ;
- inclusion de nouvelles sources de bruit, à savoir le bruit des éoliennes et le bruit des loisirs, en plus du bruit des transports et de la circulation ;
- l’utilisation d’une approche standardisée pour évaluer les preuves ;
- une revue systématique des preuves, définissant la relation entre l’exposition au bruit et le risque d’effets néfastes sur la santé, sur la base de plusieurs effets sur la santé – effets cardiovasculaires et métaboliques, gêne, effets sur le sommeil, troubles cognitifs, troubles de l’audition et acouphènes, issues défavorables à la naissance et qualité de la vie, de la santé mentale et du bien-être – et l’efficacité des interventions visant à réduire l’exposition au bruit et les impacts négatifs sur la santé ;
- utilisation d’indicateurs d’exposition moyenne au bruit à long terme pour mieux prévoir les effets néfastes sur la santé.
Les lignes directrices s’adressent aux décideurs européens et aux experts techniques pour soutenir la législation et l’élaboration de politiques aux niveaux local, national et international, conformément à la directive de l’UE sur le bruit environnemental, mais l’OMS espère qu’elles auront également une pertinence mondiale. En fait, une grande partie des preuves qui sous-tendent la nouvelle étude sur les effets du bruit proviennent de recherches menées dans d’autres parties du monde, principalement en Amérique, en Asie et en Australie.
Inclusion du bruit des activités de loisirs
Stephen Stansfeld, professeur de psychiatrie à l’Université Queen Mary de Londres qui a présidé le groupe qui a créé les nouvelles directives, a déclaré que les précédentes directives de l’OMS sur le bruit publiées en 1999 et 2009 n’avaient pas inclus le danger pour la santé du bruit des loisirs. « Ces lignes directrices sont fondées sur des données probantes et sur la santé », a déclaré M. Stansfeld.
La perte auditive résulte de l’exposition combinée à différentes sources et se développe très lentement au fil des années, ce qui rend difficile d’évaluer correctement l’impact sur la santé de l’utilisation prolongée d’écouteurs et du bruit de concerts ou d’événements sportifs bruyants par exemple.
Écouter de la musique avec des écouteurs, aller à des concerts et assister à des événements sportifs « sont des activités considérées comme agréables », reconnaissent les directives de l’OMS, et certains groupes de population, en particulier les plus jeunes, peuvent s’exposer volontairement à des niveaux sonores élevés pendant ces activités. Changer leur comportement pourrait être plus difficile et plus coûteux que les mesures visant à réduire l’impact d’un trafic bruyant par exemple.
Aucune méthode communément acceptée pour évaluer le risque de perte auditive en raison de l’exposition environnementale au bruit n’a été développée, a déclaré l’OMS. Mais il recommande que le bruit des activités de loisirs ne dépasse pas en moyenne 70 décibels sur 24 heures par an.
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Pour le communiqué de presse complet de l’OMS, veuillez visiter leur site Web.
